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Nous sommes à un point de l’évolution de la science et c’est pourquoi les entreprises doivent continuer à jouer un rôle de premier plan dans la formation des jeunes pour qu’ils puissent faire face aux changements de leur économie. C’est aussi pour cela que les partenariats public-privé sont essentiels.

Lors de son discours à la conférence mondiale de l’Union internationale des télécommunications tenue à Durban en septembre, le Président Cyril Ramaphosa a déclaré : « Les décisions que nous prenons maintenant, en tant que pays individuels et en tant que collectivité mondiale, détermineront si la Quatrième Révolution industrielle est l’opportunité que tant de gens anticipent ou la menace que tant de gens craignent.

La quatrième révolution industrielle a suscité autant d’enthousiasme que de peur. Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apprentissage automatique et leurs effets sur les services autonomes ont soulevé d’importantes questions sur l’avenir des emplois dans l’économie mondiale.

Lorsque l’électricité a été inventée, il a fallu plus d’un demi-siècle pour que 65% des ménages américains reçoivent l’électricité. Un siècle plus tard, il a fallu dix ans pour que les téléphones cellulaires prolifèrent dans le monde entier. Il a fallu cinq ans aux smartphones. La vitesse d’adoption de la technologie n’a cessé d’augmenter, et elle est appelée à se poursuivre.

Les recherches d’Oracle ont estimé que d’ici 2020, il y aura 10 millions de voitures auto-propulsées dans le monde. De plus, nous prévoyons que 90 % de toutes les applications professionnelles seront dotées d’une composante IA intégrée. De plus, la même année, 50% de toutes les données de l’entreprise devraient fonctionner de manière autonome.

Les preuves anecdotiques sont partout autour de nous. La réalité virtuelle, les maisons intelligentes, les achats par capteurs et bien plus encore sont largement utilisés dans le monde entier. Les entreprises analysent en permanence notre comportement, en raison de l’énorme quantité de données dont elles disposent, afin d’adapter leurs services pour obtenir un avantage concurrentiel.

Les recherches d’Oracle ont estimé que d’ici 2020, il y aura 10 millions de voitures autonomes à travers le monde. De plus, nous prévoyons que 90 % de toutes les applications professionnelles seront dotées d’une composante IA intégrée.

L’un des physiciens théoriques les plus célèbres et les plus prolifiques, Stephen Hawking, dans une interview à la BBC en 2014, a déclaré : « Le développement de l’intelligence artificielle complète pourrait signifier la fin de la race humaine…. Elle se développerait d’elle-même et se remodèlerait à un rythme toujours croissant. Les humains, qui sont limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient remplacés. »

Tout le monde ne partage pas le point de vue de Hawking ou des cinéastes apocalyptiques qui ont popularisé Skynet dans les films Terminator. Mark Hurd, PDG d’Oracle, indique que plutôt que de représenter une menace pour la civilisation, les développements de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage en machine profonde marquent un changement dans l’économie mondiale et offrent beaucoup d’enthousiasme et de possibilités.

« Le monde a eu tendance à s’améliorer matériellement avec l’automatisation des processus… » Hurd a été largement cité comme disant. « Chez Oracle, nous sommes très optimistes en ce qui concerne l’IA. Pouvez-vous imaginer ce que l’IA peut faire pour la gestion de la chaîne d’approvisionnement et des stocks… ou pour la médecine ? Il y a tellement de progrès, tellement de choses excitantes qui amélioreront la vie des gens. »

De plus, ceux qui sont d’accord avec Oracle et croient en l’immense potentiel et les possibilités de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage machine sont tous d’accord pour dire que les machines ne remplaceront jamais ces caractéristiques qui nous rendent uniquement humains, telles que la créativité, l’imagination et la compassion, parmi d’autres.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’emploi ? Les emplois d’un ordre ancien peuvent être menacés à mesure qu’un éventail d’emplois et de carrières d’un ordre nouveau voient le jour. Il y a d’innombrables offres d’emploi dans le domaine des sciences des données qui sont publiées dans le monde entier. Il y a quelques années, de nombreuses entreprises ne savaient même pas ce qu’était un spécialiste des données.

Des services et des fonctions autonomes donneront aux machines 80 % de ce que les techniciens font actuellement avec leur journée de travail. Et les machines le feront plus rapidement et avec moins d’erreurs. Cela permet aux humains de passer plus de temps à se concentrer sur ce qu’ils savent mieux faire, là où ils n’avaient passé que 20 % de leur temps auparavant. Elle permet aussi aux humains de se connecter, de se rencontrer face à face et d’établir des relations.

Un de nos clients l’a bien dit. En plus d’améliorer la productivité logistique de leur entreprise de services de santé d’une façon inimaginable auparavant, le plus grand avantage de l’automatisation pour l’entreprise, selon le DPI, est qu’elle a été en mesure de se recentrer sur les valeurs de l’entreprise. L’intelligence artificielle n’est pas destinée à remplacer l’intelligence humaine, il s’agit de l’augmenter. Cela permet aux gens d’entrer en contact avec d’autres personnes, d’interpréter les nuances, de vendre et de convaincre.

Le secteur privé a été à l’avant-garde de la promotion des compétences. De nombreuses organisations proposent des programmes qui permettent aux stagiaires d’entrer sur le lieu de travail et les exposent à l’évolution rapide du lieu de travail et aux compétences vitales qui sont essentielles pour l’avenir.

En juin 2018, 22 étudiants sud-africains auparavant défavorisés ont commencé leur carrière dans l’industrie des TIC à la suite de l’achèvement de la quatrième édition du Graduate Leadership Programme d’Oracle qui vise à doter les étudiants de compétences spécialisées en informatique et en leadership. Jusqu’à présent, 84 étudiants ont achevé avec succès le programme depuis son lancement en 2014 ; 21 étudiants auparavant défavorisés se sont inscrits au programme de 2018.

Nous sommes à un point de l’évolution de la science et c’est pourquoi les entreprises doivent continuer à jouer un rôle de premier plan dans l’équipement des jeunes pour faire face aux changements économiques. C’est aussi pourquoi les partenariats public-privé sont essentiels.

Au niveau national, les comités de direction devraient réunir des experts d’universités et d’entreprises technologiques pour partager leurs idées sur la meilleure façon de préparer la population à la nouvelle économie et au vaste éventail de nouvelles compétences, ou peut-être même des ensembles de compétences hybrides où les compétences techniques et les compétences dites générales ou humaines sont fusionnées en un seul parcours professionnel.

Ramaphosa avait raison lorsqu’il a dit que les décisions que nous prenons aujourd’hui détermineront si L’Industrie 4.0 est une opportunité ou une menace. Nous devons agir aujourd’hui pour préparer nos enfants à des carrières que nous n’avons pas encore imaginées afin qu’ils soient assez agiles pour saisir les opportunités qui se présentent à eux.

« L’usine du futur aura deux employés : un homme et un chien. Un homme pour nourrir le chien, un chien pour protéger les robots.  » Cette salve de Carl Bass, le PDG d’Autodesk, nous alerte sur l’impact économique de la révolution technologico-industrielle liée à l’intelligence artificielle (IA), la robotique et la domotique. Force est de constater que bonne ou mauvaise intrinsèquement, cette révolution a un fort potentiel anxiogène du fait du plafond de verre technologique qu’elle impliquera pour nombre de carrières. Pour certains de nos concitoyens, l’avenir paraît se résumer à un mélange de robotique et de transhumanisme, paradis des machines intelligentes et enfer programmé pour les salariés. Sans entrer dans le débat plus ou moins stérile sur l’existence actuelle ou non de l’IA forte, nous pouvons affirmer que de plus en plus d’emplois vont être détruits et remplacés par des robots et des automates puisque les programmes experts qui fonctionnent en ce moment même détruisent déjà des milliers d’emplois. […]

Article © Cyrille Dalmont – lesechos.fr – Publié le 21/09/2018
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