Sécurité

Jumeau numérique dédié à la sécurité des machines : une avancée technologique signée Schmersal

Jumeau numérique dédié à la sécurité des machines : une avancée technologique signée Schmersal

Lors du salon SPS – Smart Production Solutions – qui s’est tenu à Nuremberg, Schmersal a dévoilé pour la première fois un modèle 4D révolutionnaire de ses composants de sécurité. Ce modèle, véritable jumeau numérique, représente notamment le dispositif d’interverrouillage AZM40 et le système de poignée de porte DHS. Mais qu’est-ce qui différencie ce modèle des autres ? En plus de la représentation 3D classique, ce jumeau numérique simule toutes les propriétés et fonctionnalités des dispositifs physiques dans une quatrième dimension (4D). Par exemple, si une porte de protection est déverrouillée avec un bouton-poussoir réel, les LED du jumeau numérique réagiront comme celles de la machine physique.

Schmersal se positionne ainsi parmi les pionniers en développant un jumeau numérique spécialement conçu pour les composants de sécurité industrielle. Mais ce modèle ne se limite pas à la simple simulation des composants individuels. Il permet également de simuler des séquences complètes de processus ou de commandes grâce à la représentation virtuelle des flux de signaux. L’un des avantages majeurs est la possibilité d’effectuer une mise en service virtuelle des machines avant même que les composants mécaniques réels ne soient assemblés, réduisant ainsi les coûts et les délais de développement. À terme, ce modèle pourrait aussi offrir des capacités de maintenance prédictive, grâce à la surveillance continue des composants.

Selon Volker Heinzer, responsable produit stratégique chez Schmersal, l’entreprise prévoit de rendre ce modèle Safety 4D disponible en tant que service pour ses clients, potentiellement via une boutique en ligne appelée « TwinStore ». Cette plateforme permettrait aux fournisseurs de composants de proposer leurs jumeaux numériques, facilitant ainsi l’intégration de cette technologie dans l’industrie.

Le modèle Safety 4D repose sur le logiciel de simulation ISG-virtuos, développé par ISG Industrielle Steuerungstechnik GmbH. Grâce à un PC industriel compact et ultra-performant, la simulation physique en temps réel est possible sans perte de données. Cet outil permet de simuler l’ensemble d’une machine du point de vue de la commande, même dans des espaces restreints, puisqu’il peut être installé directement dans une armoire électrique.

Les robots mobiles luttent également contre la Covid-19

Les robots mobiles luttent également contre la Covid-19

MiR se distingue une nouvelle fois avec l’intégration de ses robots mobiles autonomes au sein d’une solution de désinfection innovante. Cette dernière, est conçue à partir d’un robot MiR200. Un ensemble de lampes germicides à rayons ultraviolets C (UV-C) a été installé sur celui-ci. Cela a pour principal objectif de lutter contre la propagation de la Covid-19, mais pas seulement.

UV-C vs. COVID-19

Ce système à vue le jour grâce à une initiative de Sysaxes, un des principaux distributeurs de MiR en France. Cette solution permet donc effet d’éliminer les bactéries (Listeria, Escherichia coli, salmonelles, staphylocoques,..) et différents types de virus (coronavirus, grippe saisonnière, norovirus,…) pouvant être présents dans de nombreux environnements clos. Le système, baptisé Klinaxes, opère en décomposant l’ADN des germes, détruisant 99,9% des agents pathogènes en quelques minutes.

Klinaxes peut supporter jusqu’à 5 modules de lampes germicides UV-C installés sur un caisson. Cet assemblage est ensuite monté sur un robot mobile MiR. Le robot peut réaliser des désinfections latérales, frontales, et même du sol. En effet, la position et l’orientation des lampes sont réglables à souhait. Grâce à des batteries de forte puissance, l’installation peut fonctionner avec une autonomie de 4h. Celle-ci peut-être doublée en ajoutant une seconde batterie optionnelle.

Un robot mobile autonome

Grace aux capteurs intelligents et aux scrutateurs laser du robot MiR, le système peut accomplir ses missions en totale autonomie. Ces différents capteurs détectent en temps réel les obstacles tout en ayant enregistré l’agencement des pièces dans lesquelles travaillent le robot. Le robot mobile navigue seul dans une pièce close et s’assure que les moindres recoins et surfaces sont exposés aux rayons UV-C. Les zones traitées deviennent ainsi désinfectées de tout agent pathogène, et ce, peu importe la nature des surfaces (murs, tapis, électronique exposée, verre, plastique…).

Les UV-C sont utilisés depuis longtemps dans les laboratoires pour préparer les plans de travail stériles. En effet, ils permettent de désinfecter les zones exposées aux bactéries et virus ou encore de stériliser l’eau. La capacité de Klinaxes à désinfecter tout en roulant, la puissance de ses lampes à UV-C et la grande autonomie de ses batteries, lui permettent de traiter des surfaces de plusieurs milliers de m². Le Klinaxes s’adapte donc à tous les environnements, du bureau aux grandes surfaces en passant par les aéroports.

Automatisation Industrielle : Les grandes orientations à surveiller

Automatisation Industrielle : Les grandes orientations à surveiller

Avis d’expert par Philippe Gérard, Product & Segment Manager – Motion chez Bosch Rexroth France

Difficile d’évoquer l’Industrie 4.0, sans parler d’automatisation. Une automatisation qui gagne en maturité, autour de grandes tendances qui ne manqueront pas de marquer à moyen terme des évolutions profondes, dont il faut rester conscient pour garder le rythme, dans une industrie qui développe son innovation à grande vitesse.

Le protocole OPC UA et le prisme de la 5G

En automatisation industrielle, les protocoles OPC (Open Platform Communication) et OPC UA (Unified Architecture) pour les objets connectés représentent la concrétisation d’un travail commun exemplaire. Cette collaboration à débutée en 1996. Elle se compose d’une majorité d’acteurs de l’Industrie 4.0 pour la sécurisation et la structuration des flux de données en automatisation industrielle.

OPC UA : Le protocole de communication pour l'Industrie 4.0

Ces protocoles sont aujourd’hui indispensables autant à la remontée des données vers les systèmes informatiques décisionnels qu’à la communication machine-to-machine. Ils sont maintenant en voie d’évolution vers une dynamique de transmission en temps réel, sous l’influence du développement des capteurs connectés et des logiciels embarqués. Les données ne seront ainsi plus transmises par paquets, mais en flux plus continus. C’est l’avènement d’un nouveau protocole, le protocole OPC UA TSN.

Ce nouveau protocole nécessitera un réseau de communication efficient. Celui-ci pourra être classiquement filaire ou sans fil, avec l’arrivée de la 5G. La communication temps réel sera la technologie fondamentale au développement de l’edge computing. Elle représente certainement un des progrès majeurs de l’Industrie 4.0, pour des raisons de sécurité renforcée dans la transmission de la data, de réduction du coût du stockage ou encore de recherche d’une plus grande réactivité.

Des environnements plus sûrs grâce à l’Automatisation

Le paradigme de l’Industrie 4.0 conjugue l’introduction de nouvelles technologies, de nouvelles compétences et de nouveaux modèles organisationnels. Cela provoque une transformation profonde des environnements de travail et du rapport entre les opérateurs et leurs machines. Les problématiques de sécurité des opérateurs, leur bien-être physique et mental, la prévention des blessures et l’amélioration des conditions de travail sont ici des facteurs qui affectent significativement la productivité. Ils sont donc placés au centre de l’approche proactive de l’ergonomie dans une usine 4.0 centrée sur l’homme et connectée.

L’intégration des principes ergonomiques aux processus de production et l’avènement de la technologie numérique connectée multiplient les possibilités de protection de l’opérateur contre les risques sanitaires liés à une surcharge biomécanique, une mauvaise posture, un stress au travail ou des tâches répétitives.

Une Hyper adaptabilité des lignes de production

La flexibilité des équipements est une autre des grandes tendances de l’Industrie 4.0. Nous assistons à une évolution des besoins vers une production de mini séries et plus de personnalisation des produits. La capacité d’une entreprise à modifier sa production, selon des modèles toujours plus diversifiés, devient un challenge que certains ont déjà relevé, réussissant à orchestrer de très courtes productions de quelques minutes en les enchaînant. Or, le recalibrage des équipements, en des temps records, concerne autant les automatismes et les commandes numériques que les actionneurs et les systèmes de transfert.

C’est pourquoi la réponse en connectivité se montre primordiale. Celle-ci assure une transmission idéale des ordres de commande depuis l’ERP vers l’ensemble des composants de la chaîne. Le protocole OPC UA démontre ici tout son intérêt.

L’intégration totale d’une machine au système d’information d’un environnement industriel autorise la modification d’une stratégie de production de façon automatisée tout en synchronisant les différents éléments de la ligne grâce à une communication inter-machines très efficace.

En parallèle, les évolutions technologiques permettent désormais d’enrichir en nouvelles fonctionnalités des automatismes jusqu’ici peu ou pas évolutifs. Au même titre que les machines s’adaptent, l’automatisme s’adapte aussi. Notamment avec l’ajout ou la suppression de fonctionnalités par applications logicielles systématiquement à jour.

Des données disponibles pour l’écosystème des machines

La production de datas est toujours plus importante grâce à la performance des équipements et leur connectivité intégrée. Cette collecte n’est pertinente que si la donnée est partagée à l’écosystème de la machine. Par exemple, dès AGVs, cobots, et convoyages intelligents pourront exploiter ces données.

Robot KMR iiwa : un robot mobile (AGV) apte à la collaboration Homme Machine

À l’introduction progressive des convoyeurs intelligents, dont les propriétés magnétiques permettent d’adapter les conditions de prise, de dépose, d’assemblage ou de vissage et de transport d’une production à une autre, s’ajoute la participation des AGVs en entrée comme en sortie d’une ligne de production. Cette association permet de maintenir le rythme d’une production diversifiée, tout en répondant aux contraintes physiques d’un bâtiment.

L’adaptation constante des machines et de leur écosystème est une des grandes et inévitables orientations de l’automatisation du futur. Elle permet de définir et d’optimiser les trajectoires des AGVs dans un espace contraint. La machine se règle automatiquement grâce au convoyeur intelligent. Elle adapte également le fonctionnement des cobots comme partenaires de travail des opérateurs.

Cette adaptabilité se nourrit du flux massif de données disponibles. Cela assure une meilleure traçabilité des événements et une plus grande compréhension des comportements machines.

De nouveaux langages de programmation pour l’Automatisation Industrielle

Avec le déploiement massif de la connectivité pour assurer une intégration des machines visant à une communication fluide, aisée et rapide, ce sont aussi les manières de concevoir la programmation et l’automatisme qui changent, tout comme les profils à recruter par les entreprises.

Il faut accompagner le glissement des métiers traditionnels de l’automatisme vers des profils plus diversifiés. Ces profils devront répondre aux enjeux mêlant la robotique, la mécanique et l’électronique. C’est pourquoi nous voyons émerger dans les solutions d’automatisation actuelles l’arrivée de nouveaux langages orientés informatique tels que Python et Java. La construction du programme machine se fera donc désormais par applications fonctionnelles indépendantes, codées avec le langage le plus adapté.

Cette évolution des profils doit être vue comme un atout. En effet, elle permet de porter un œil neuf sur la conception des automatismes et de l’aborder de façon moins académique qu’on ne le faisait il y a 5 ou 10 ans. Le développement applicatif agile est une lame de fond qui profitera, à n’en pas douter, à toute la filière industrielle.

L’impression 3D présente beaucoup d’intérêt dans la fabrication de pièces mécaniques compte tenu des matériaux disponibles aujourd’hui. En conclusion, ce qu’il en ressort, c’est une émulation permanente et l’assurance que l’Industrie 4.0 n’a pas fini de surprendre.

L’usine 4.0 devient centrée sur l’homme et ultra sûre

L’usine 4.0 devient centrée sur l’homme et ultra sûre

Avis d’expert par Franck Papon, Business development manager chez Bosch Rexroth France

Les expériences et projets en cours concernant l’usine du futur nous montrent à quel point la flexibilité industrielle repose sur l’extraordinaire adaptabilité des êtres humains. L’usine 4.0 devient centrée sur l’homme. La digitalisation progressive des processus de production met en évidence la très forte valeur ajoutée offerte par l’intervention humaine en termes d’analyse et de réflexion, de réactivité, de qualité.

C’est grâce à cette prise de conscience et aux innombrables opportunités offertes par les nouvelles technologies que les entreprises peuvent adopter une approche proactive de l’ergonomie et de la production lean. De nombreux avantages en découlent : bien-être mental et physique des personnes, sécurité, qualité et performances.

L’homme et l’ergonomie au centre du processus de digitalisation de l’usine 4.0

Dans le panorama de la quatrième révolution industrielle, la nécessité d’une approche centrée sur le facteur humain comme pierre angulaire du cycle de production renforce les principes de l’ergonomie dans les activités d’assemblage. Le lien entre l’ergonomie et l’industrie 4.0 est très fort. Il balaie à la fois les aspects culturels et techniques et l’accent mis précisément sur l’homme. L’ergonomie existait avant la digitalisation, mais grâce à celle-ci, elle fait un bond en avant décisif. Elle permet de rendre le lieu de travail plus flexible, plus intelligent et, surtout, plus interactif.

Par exemple, les nouveaux postes de travail intelligents sont conçus pour améliorer le bien-être psychophysique de l’opérateur. En accordant une attention particulière à l’assise, à la posture, à l’éclairage et à l’acoustique, ces stations d’assemblage innovantes et ergonomiques permettent d’optimiser et de personnaliser l’environnement de production. Paramétrables, voire connectables, elles s’ajustent en fonction des caractéristiques physiques et cognitives de l’opérateur. Elles le soutiennent également dans les opérations de montage.

Rendre les environnements de travail et les processus plus sûrs grâce aux systèmes connectés

Le paradigme de l’Industrie 4.0 conjugue l’introduction de nouvelles technologies, de nouvelles compétences et de nouveaux modèles organisationnels. Cela provoque une transformation profonde des environnements de travail et du rapport entre les opérateurs et leurs machines. Les problématiques de sécurité des opérateurs, leur bien-être physique et mental, la prévention des blessures et l’amélioration des conditions de travail sont ici des facteurs qui affectent significativement la productivité. Ils sont donc placés au centre de l’approche proactive de l’ergonomie dans une usine 4.0 centrée sur l’homme et connectée.

L’intégration des principes ergonomiques aux processus de production et l’avènement de la technologie numérique connectée multiplient les possibilités de protection de l’opérateur contre les risques sanitaires liés à une surcharge biomécanique, une mauvaise posture, un stress au travail ou des tâches répétitives.

Usine 4.0 : produire sans erreur, ni stress

Un autre pilier de l’approche ergonomique 4.0 est l’assistance à l’opérateur, capable de réduire considérablement les risques d’erreur. Certaines solutions proposent un système avancé d’assistance visuelle et de contrôle des actions. Ces solutions diminuent le risque d’erreur presque à zéro. Le guidage des opérateurs limite également le stress lié à la variabilité des process. Ces systèmes permettent aussi une forte réduction du risque qualité en temps réel. Ceci, grâce à la détection, dans l’espace de travail, de la présence des mains ou de l’outillage. La validation à chaque étape du processus diminue encore le stress de l’opérateur causé par le risque de cumul ou de répétition de certaines erreurs.

Robots collaboratifs et mobiles : une assistance opérateur efficace et surtout sûre

Aujourd’hui, le développement des robots collaboratifs et mobiles garantit pleinement la valorisation du facteur humain. Il sécurise également la collaboration entre l’opérateur et le robot.

ActiveShuttle, le véhicule guidé autonome by Bosch Rexroth au sein de l'usine 4.0

Capables de travailler efficacement dans un environnement commun à l’homme, les robots collaboratifs ou cobots, garantissent un arrêt sans contact. Ils sont aujourd’hui la base technologique pour une collaboration homme-robot en toute sécurité. Ainsi, par exemple, si un collaborateur se rapproche trop durant une opération, le robot perçoit cette proximité et va ralentir, voire s’arrêter immédiatement avant que l’homme et le robot entrent en contact. La charge émotionnelle de l’opérateur est fortement soulagée. L’homme et la machine travaillent de concert, mais la sécurité de l’homme reste prioritaire.

De la même manière, les robots mobiles (AGV intelligents) prémunissent les opérateurs de toute opération de manutention. Ils réduisent par là-même les charges biomécaniques.

L’ergonomie, la sécurisation des opérateurs, l’utilisation de robots collaboratifs et mobiles, et la production lean, renforcées par les nouvelles technologies, seront donc une partie intégrante de l’usine 4.0, centrée sur l’homme.

Les clés pour bien développer votre solution de robotique mobile sécurisée

Les clés pour bien développer votre solution de robotique mobile sécurisée

Le secteur des AGC (petits véhicules mobiles industriels) est en plein boom. Ils apportent de la flexibilité aux industriels et repensent la production et de la logistique dans les centres de production. Pour autant, leur conception et notamment leur sécurisation impliquent un minimum d’expertise. Pour les start-up en robotique qui n’ont pas ces compétences ou pour les entreprises déjà aguerries à la sécurité mais pas aux AGV, SICK propose une conférence en ligne pour faire le tour des points incontournables et apprendre à sécuriser son véhicule mobile en toute conformité.

Pour qui ?

  • Pour les entreprises qui souhaitent se lancer dans le développement d’une solution de petits véhicules de manutention automatiquement guidés (AGC – Automated Guided Cart) dans un milieu industriel
  • Pour ceux qui cherchent comment sécuriser ces solutions tout en maintenant conformité, niveau de sécurité et productivité.

Pour quoi ?

  • Comprendre le processus d’appréciation des risques
  • Savoir mettre en oeuvre une stratégie de réduction du risque
  • Appréhender l’amélioration de la productivité en maintenant un niveau de sécurité satisfaisant
  • Poser vos questions à nos experts

Où et Comment ?

Conférence en ligne le jeudi 17 octobre 2019 à 11h. 30 min de présentation, 15 min de questions-réponses. La présentation sera réalisée par Didier NOVAT, expert produits et machines de sécurité et Adrien MARQUE responsable produits systèmes de sécurité. Inscription gratuite à cette adresse https://s.sick.com/fr-fr-webinar-securite-robotique-mobile-2019-10

Présentation

Passionné par l'évolution de l’industrie, j’ai fondé ce site en 2017. Sa vocation ? Vous présenter les dernières nouveautés dans le domaine de la transformation digitale au sein de l'Industrie 4.0.

RIVIERE Vincent - Fondateur

riviere-vincent.fr

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