Industrie 4.0

Comment l’industrie 4.0 a-t-elle bouleversé la supply chain ?

Comment l’industrie 4.0 a-t-elle bouleversé la supply chain ?

Tribune de Christophe Philippart, Head of South West Europe chez LLamasoft

Supply chain 4.0, un antidote aux perturbations

Dans le cadre de la supply chain traditionnelle, l’industrie 4.0 peut facilement être considérée avec méfiance, comme une menace et un facteur perturbateur. Or, la réalité tend à démontrer que c’est précisément l’inverse : lorsqu’elle est déployée correctement, cette combinaison dynamique des moyens de production s’avère un antidote aux perturbations.

En 2016, une série de catastrophes naturelles (tremblements de terre, typhons, etc.) ont ravagé différents pays asiatiques et mis à mal les supply chains à l’échelle mondiale. En 2015, une analyse menée par la compagnie d’assurance Allianz Global Corporate & Specialty a révélé qu’entre 2010 et 2014, les cinq principales causes de pertes liées aux interruptions d’activité dans le monde ont été les incendies et les explosions, les tempêtes, les machines en panne, les équipements ou matériaux défaillants, et les grèves.

Aujourd’hui, différents faits d’actualité, comme la politique économique américaine ou le Brexit, sont également sources de bouleversement. D’autres facteurs plus mineurs, comme l’erreur humaine peuvent également perturber fréquemment la supply chain.

La supply chain est vulnérable aux perturbations, son écosystème reposant traditionnellement sur un processus rigide, l’entreprise ne dispose ni de la souplesse requise pour s’adapter aux bouleversements qui auront un impact sur les résultats, ni de la possibilité de les anticiper. Par ailleurs, ce processus est généralement régi par des analyses inexactes du marché, sur la base desquelles sont décidées les opérations de supply chain qui visent à réaliser les objectifs en termes de ventes. En réinventant la supply chain pour qu’elle devienne numérisée, ce processus imprécis et cloisonné sera remplacé par une solution flexible et agile.

Industrie des objets

La dénomination « industrie 4.0 » désigne la quatrième révolution industrielle, soit l’essor des échanges de données et de l’automatisation dans les technologies de fabrication. L’Internet des objets (IoT) est un terme similaire qui décrit cette même notion d’un monde de plus en plus connecté. Prenons l’exemple d’Amazon Dash Button. Cet appareil Wi-Fi conçu par le géant du commerce électronique permet de commander un produit d’un simple appui sur un bouton. Même les smartphones qui donnent accès aux plateformes d’achat en ligne ont permis aux consommateurs d’avoir un impact direct sur la supply chain. Mais, le foyer n’est plus le seul lieu à bénéficier des avantages des dispositifs connectés. La supply chain peut désormais en profiter aussi.

The Internet Of Things

L’« usine intelligente » utilise des machines automatisées connectées via Internet pour favoriser la mise en place et en application de processus plus efficaces et flexibles, capables de s’adapter rapidement aux changements et aux exigences de la production. MAN, constructeur allemand de camions, intègre la technologie IoT dans ses véhicules, ce qui permet aux transporteurs routiers d’accéder en temps réel à des données brutes sur les performances du véhicule et de suivre leurs trajets.

Pour les entreprises de la supply chain, ces développements sont une occasion en or de perpétuellement faire progresser leurs opérations. Par rapport aux technologies interconnectées et automatisées utilisées dans ces usines, ainsi qu’aux technologies qui rendent l’approvisionnement domestique et commercial plus intelligent, la supply chain traditionnelle apparaît dépassée et inefficace.

Diffusion des données

De l’atelier à l’usine, chaque appareil connecté fournit des données importantes qui peuvent alimenter la supply chain numérisée. Cependant, pour qu’elles apportent une réelle valeur ajoutée, elles doivent être suivies et visualisées. Dans l’évolution que représente l’industrie 4.0, la visibilité est essentielle en termes d’exploitation des données, tout comme elle l’est dans la supply chain. Une fois que les données alimentent la supply chain et sont clairement accessibles, l’entreprise peut commencer à anticiper les perturbations. Pour ce faire, elle doit manipuler les données dans trois domaines clés : le design de supply chain, la simulation d’événements et l’aide à la décision.

Ces trois domaines correspondent aux fonctionnalités qu’un logiciel de supply chain numérisée peut fournir. Concevoir la supply chain dans sa globalité implique de visualiser n’importe quelle route au sein de son réseau, à commencer par ceux des partenaires tels que les fournisseurs et les prestataires de services. Une fois la supply chain élaborée et intégrée au sein du logiciel, il est possible de saisir des scénarios potentiels et des simulations. Les résultats sont générés à mesure que le logiciel exécute ces scénarios/simulations et, à partir de là, l’entreprise peut réfléchir aux mesures à prendre pour éviter une interruption totale des opérations si l’un des événements potentiels se produit.

La supply chain se transforme alors en système souple et réactif qui garantit un impact minimal en cas de perturbations. Pour ce faire, l’entreprise doit soigneusement gérer et stocker son flux de données, afin d’en tirer les réponses les plus précises possible. Plus il y a de données disponibles (usine, entrepôt, atelier, etc.), plus le besoin de filtrer les données pertinentes se fait sentir.

Sans un filtrage efficace, la supply chain numérique sera submergée et les perturbations ne pourront pas être résolues de façon claire. Lorsque le flux de données est géré correctement, l’entreprise peut bénéficier d’une vue d’ensemble de tous les scénarios potentiels afin de mieux les anticiper.

Maintenance prédictive : un Programme d’entretien intelligent pour réducteurs industriels

Maintenance prédictive : un Programme d’entretien intelligent pour réducteurs industriels

La surveillance d’état et la maintenance prédictive proposées par Nord Drivesystemps permettent d’optimiser la disponibilité et la rentabilité de vos installations munis de réducteurs industriels. Toute défaillance minime qui n’est pas détectée à temps peut rapidement entraîner une panne générale. Cela implique des coûts importants, avec de graves conséquences. La surveillance des conditions permet de déterminer l’état d’usure des composants, et la maintenance prédictive permet de planifier bien à l’avance les dates des interventions de maintenance. Cela permet d’améliorer la disponibilité de votre usine, de réduire les coûts, de prolonger la durée de vie des entraînements, et surtout d’éviter les temps d’arrêt imprévus. Ces services conviennent parfaitement aux réducteurs industriels, qui sont de larges systèmes d’entraînement de pointe souvent utilisés dans des usines très perfectionnées, où les temps d’arrêt ont de lourdes conséquences. […]

Article © zoneindustrie.com – Publié le 14/08/2018
Photo © zoneindustrie.com

Vidéo – L’Industrie 4.0 selon SICK

Vidéo – L’Industrie 4.0 selon SICK

L’industrie est en pleine mutation : l’arrivée du numérique à tous les étages de la production, et même en dehors de l’usine, impose aux industriels d’adapter leur outils de production. Pour SICK 3 piliers fondamentaux structure notre approche afin d’accompagner nos client dans leur transition vers 4.0. Thierry Pouchol, Managing Director de SICK France, vous explique comment.

Vidéo © SICK France – Publiée le 24/07/2018

Vidéo – EMI : Dans les coulisses d’une usine connectée

Vidéo – EMI : Dans les coulisses d’une usine connectée

L’entreprise EMI (Etude moule Injection) vient d’achever la construction d’une nouvelle usine à Saint-Louis. Une usine connectée à la construction de laquelle les salariés ont pu participer en mode réalité virtuelle. L’usine 4.0 se distingue par une robotisation marquée des process et des chaînes d’approvisionnement, mais en même temps, ne met pas un frein à ses politiques d’embauche.

Vidéo © dna.fr – Publiée le 09/05/2018

Universal Robots débarque chez le fabricant d’équipements dentaires Nichrominox

Universal Robots débarque chez le fabricant d’équipements dentaires Nichrominox

Nul n’est trop petit pour l’automatisation !

Nichrominox, fabricant d’équipements dentaires basé à Lyon (France), fait partie des milliers de petits fabricants de dispositifs médicaux qui font face au quotidien à une concurrence internationale accrue. Beaucoup de ces PME espèrent que l’automatisation pourra les aider à augmenter leur productivité, améliorer la qualité de leurs produits et orienter les employés sur les processus de haute valeur plutôt que sur le travail manuel répétitif. Mais l’automatisation industrielle traditionnelle, telle que la robotique, s’avère souvent hors de portée des ces petites entreprises pour de nombreuses raisons.

Universal Robots débarque chez le fabricant d'équipements dentaires Nichrominox

Ce type d’équipements est généralement coûteux et complexe. Il nécessite des cellules de travail fixes et autonomes qui sont séparées des travailleurs par des barrières de sécurité qui coûtent plus chères que le robot lui-même et nécessitent souvent, la reconfiguration de l’environnement de travail.

La robotique à coût réduit

Mais un nouveau type de robots – appelés « robots collaboratifs » (ou « cobots ») en raison de leur capacité à travailler aux côtés des employés – peuvent combler le fossé entre l’assemblage entièrement manuel et les lignes de fabrication entièrement automatisées. Un atout extrêmement précieux pour ces PME, et financièrement plus accessible.

Nichrominox est un exemple typique. Depuis quarante ans, l’entreprise fabrique des accessoires pour les cabinets dentaires : boîtes de stérilisation, plateaux pour plusieurs types de fraises (utilisées pour couper les dents ou les os), instruments endodontiques, rétracteurs… Avec 37 employés sur ses installations de 3.500 mètres carrés, Nichrominox exporte 75% de ses produits et figure parmi les derniers fabricants français dans l’industrie dentaire.

Pour faire face à la concurrence des pays à faible coût de main-d’œuvre, le directeur général, Éric Lefrancq-Lumiere, fils du fondateur de l’entreprise, a voulu automatiser les processus répétitifs pour améliorer la productivité de son entreprise. Si au départ il s’est aussi dirigé vers les robots industriels, il a rapidement constaté qu’il ne disposait ni des ressources financières, ni des ressources humaines nécessaires pour mener à bien un tel projet.

Un robot adapté aux PME

Une flexibilité très pertinente pour des petites entreprises qui, peuvent également les reprogrammer avec aisance et ce, sans avoir recourir à un spécialiste externe. Ils sont livrés avec une interface utilisateur tactile de la taille d’une tablette, où l’utilisateur peut facilement guider le bras du robot en indiquant les mouvements sur l’écran. Les robots collaboratifs peuvent également être « éduqués » en déplaçant simplement le bras du robot sur la trajectoire désirée et en utilisant l’interface à écran tactile pour établir le programme. Il est d’ailleurs possible d’en enregistrer plusieurs, offrant ainsi la possibilité à l’opérateur de passer seul, facilement et rapidement, d’une tâche à une autre.

Universal Robots débarque chez le fabricant d'équipements dentaires Nichrominox

Cette facilité d’utilisation est la caractéristique la plus importante des cobots. Ils peuvent se monter, s’installer, se programmer et se mettre au travail en moins d’une heure.

Un résultat sans appel

Si certains employés craignaient que les robots ne les remplacent, ils ont vite compris l’intérêt de ce type d’automatisation. « Avant l’arrivée du robot, j’avais une certaine appréhension, je pensais qu’il allait me remplacer, mais pas du tout », explique l’opérateur Lucas Lafrate. « Depuis qu’il est là, c’est moi qui prends soin de lui en fait, il me fait gagner beaucoup en productivité, je sais exactement où j’en suis au niveau de mon décompte et du nombre de pièces que j’ai à marquer ou non. Avant, j’étais constamment devant la machine, maintenant je peux la laisser travailler toute seule sans problème. »

Universal Robots débarque chez le fabricant d'équipements dentaires Nichrominox

Éric Lefrancq-Lumiere affirme que les robots ont immédiatement augmenté la productivité de 10%, avec un flux de production plus cohérent et une qualité de production plus élevée. Et ce, en améliorant les conditions de travail des employés, avec une diminution des blessures causées par des tâches manuelles répétitives et la capacité des travailleurs à entreprendre à présent des activités à meilleure valeur ajoutée.

Avec un retour sur investissement moyen de seulement 14 mois, Éric Lefrancq-Lumiere a l’intention de continuer à automatiser les processus de Nichrominox et transformer ses lignes de production grâce à l’ajout de robots collaboratifs supplémentaires, prouvant que même une petite entreprise familiale peut bénéficier de l’automatisation.

Présentation

Passionné par l'évolution de l’industrie, j’ai fondé ce site en 2017. Sa vocation ? Vous présenter les dernières nouveautés dans le domaine de la transformation digitale au sein de l'Industrie 4.0.

RIVIERE Vincent - Fondateur

L'Industrie 4.0, un média VR AUTOMATION

riviere-vincent.fr

Suivez-nous !

Abonnez-vous à notre newsletter

Tapez "industrie" dans cette case